Oui accoucher en argentine c est vraiment différent que d accoucher en France et pour le coup je peux bien comparer puisque j ai eu la chance de faire les 2..
On commence par le système de santé qui est complètement différent, il n’y a pas en Argentine un système centralisé comme celui de la Sécurité sociale en France il faut souscrire à une mutuelle prépayée qui te donne droit à une jolie carte très chic un peu comme une cb (rien à voir avec l horrible carte vitale sur laquelle je ressemble à un membre de la famille adams) qui te sert donc à régler tous tes soins, tes médicaments absolument tout ..
Ce qui nous amène au premier RDV chez le gygy (qui en passant sortait tout droit d une télé novelas), docteur mamour m a fait direct une échographie alors que je n’ étais enceinte que de 4 semaines. Et puis j y retournais en moyenne 2 fois par mois malgré ma grossesse parfaite là bas on ne lésine pas sur les échos (ni sur la crème anti vergetures qui est prescrite gratuitement à chaque visite donc oui en argentine on prend soin de son corps) !
Nul besoin de t inscrire dans une maternité, ton gynéco est rattaché à un hôpital spécifique. Ce sera donc lui qui sera présent le jour J dans cet hôpital. D’ailleurs, tu visites également la maternité afin de te familiariser avec les lieux et les procédures appliquées. De même, des cours sont souvent proposés : préparation à la naissance etc (chose que je n ai pas faite, j allais souffrir je le savais déjà). Tu choisis aussi ta propre sage-femme) ou une doula (accompagnatrice pour l’accouchement sans formation médicale).
J+4 , Comme il ne faut pas non plus exagérer et que je ne suis pas un éléphant il fallait bien le faire sortir ce nain à grosse tête (comme l appelait tonton gilles), pas de déclenchement ça n existe pas, on programme donc une césarienne (c est à la mode là bas).
Mais non suspense, ça y est, il est 2h du matin le 8 AVRIL 2013 et je perds les eaux dans la cuisine (mais qu est ce que je foutais dans la cuisine à 2h du mat #fringualenocturne). Comme j étais pressée de partir que tout ce que je voulais c était rencontrer mon bébé, ni une ni deux (même pas une petite douche) je m enfile une robe et je saute dans un taxi !
Nous y voilà l hôpital suisse américain, C est donc là que j ai rencontré pour la première fois mon anesthésiste, après être passée dans un sas aseptisé où l on te confisque tout et oui même ton téléphone, Anna livia (MA sage femme) et lui (je ne me rappelle plus de son prénom) m ont emmené en salle d accouchement. La grosse différence avec la France est là, En France la visite anesthésiste est obligatoire et se fait au 8ème mois de grossesse (que la péridurale soit envisagée ou non d’ailleurs car il peut toujours y avoir une urgence à faire une césarienne). En argentine, il n’y a aucun RDV avec l’anesthésiste au cours de la grossesse. Concrètement lorsque tu souhaites une péridurale, toutes les questions importantes sont posées le jour J, c’est-à-dire dans mon cas avec de très fortes contractions très rapprochées. J ai donc eu ma péridurale à 8 cm de dilatation (en bref j ai morflé grave). Bon j ai quand même eu 5 minutes de répits le temps de pousser (et puis le plus beau jour de ma vie est arrivé, les yeux dans les yeux, juste TOI et MOI, je t ai rencontré MON FILS !) sauf que je n ai pas eu le temps d en profiter un petit bisou et il est parti pendant plus d une heure en salle de naissance (pas de peau à peau, pas de bibis rien).
Une fois remontée dans la chambre avec lui emmailloté je n ai pas eu le droit de lui mettre ses vêtements, la clinique te fournit absolument tout pour le séjour, vêtements, draps, serviette, court séjour de 2 jours là bas pas de chichi et la petite pépite c est qu il repart déjà vacciné.
Bref j ai donné vie à un petit franco argentin et ça c est quand même la classe à dallas, et puis si un jour il doit changer de territoire (sait on jamais ;)) ça peut toujours servir!
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